Auteur/autrice : Fabien AZEMA
La vie à l’école Saint Michel : entre théâtre, sport et foi
À l’école Saint Michel de Bordeaux, ce début d’année a été rythmé par des activités variées qui nourrissent la curiosité et développent les talents des élèves. Théâtre, sport et projet inter-religieux s’entremêlent pour offrir un cadre éducatif riche et épanouissant.
Les élèves participent à une initiation au théâtre où ils apprennent à s’exprimer avec aisance et confiance. À travers des exercices ludiques et des mises en scène, ils développent leur imagination, leur éloquence et le plaisir de jouer ensemble.
Pour favoriser l’esprit d’équipe, le basket permet aux enfants de découvrir les fondamentaux de ce sport collectif : dribble, passe, tir, mais aussi respect et esprit d’équipe.
D’un autre côté, l’école Saint Michel accorde une attention particulière à son projet inter-religieux et c’est le Père Henry qui est venu parler des fêtes dans la religion catholique. Noël, Pâques, la Toussaint… Chaque fête est expliquée aux élèves.
Et pour terminer, en ce début d’année, tradition oblige, les élèves ont pu réaliser des galettes des rois. En plus de confectionner cette pâtisserie traditionnelle, ils ont découvert l’histoire de l’Épiphanie et le symbole de la fève. Mais le moment le plus attendu a été la dégustation des galettes réalisées et la découverte des fèves pour nos nombreux rois et reines.
Sans oublier les passages à la bibliothèque où les élèves peuvent s’évader dans la lecture, en solitaire ou en groupe.
36 ans de maison. Au revoir M. Gaboreau
Matin Brun
Dans le cadre du 80e anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, les élèves de 1e du Lycée Professionnel accompagnés par leurs enseignants de lettres histoire, Mme Caron et M. Brunet se sont réunis à l’auditorium pour assister à une représentation théâtrale.
Le théâtre du Levain a présenté une adaptation de Matin brun de Franck Pavloff, nouvelle montrant comment peut s’installer une dictature se nourrissant de la peur, de l’individualisme et de l’inaction des citoyens comme l’avait fait Hitler durant la dernière guerre.
Le plaisir du texte et le plaisir du théâtre comme nous le précise le théâtre du Levain dans sa présentation :
« Le plaisir de la lecture tient à l’effet d’uppercut du texte, mais aussi à son écriture sobre, sensible, extraordinairement efficace. L’absence de jugement sur les personnages nous les rend très proches, comme lors de la lecture de l’Etranger de Camus.
Ainsi, sur scène, l’interprétation joyeuse des temps festifs des personnages sont ponctués de fugaces moments de tension et de peur jusqu’à la terreur finale.
La force du texte, et nous l’espérons aussi de sa mise en scène, est créée par ce regard lucide porté sur la naïveté individualiste qui participe à laisser advenir le pire. »
Un bord de scène, à la fin de la représentation a permis aux élèves de débattre avec les comédiens qui les ont invités à participer à « un atelier d’écriture créative et subjective amenant à déconstruire l’œuvre afin de se l’approprier »: une manière de réfléchir sur les notions de totalitarisme, d’oppression, d’engagement, de responsabilité individuelle ou collective et d’esprit critique.
Accompagner nos jeunes élèves allophones : Hlib reçoit son diplôme
Hlib Syhydiuk est un jeune garçon de 14 ans venu d’Ukraine. Il est arrivé à Saint-Genès La Salle à la rentrée 2022, à 12 ans, en classe de 6e. Pas facile de se retrouver dans une classe de 6e, d’apprendre une nouvelle langue, d’apprendre à se faire une place, dans un contexte très difficile qu’est celui de l’expatriation pour raison de guerre.
Si Hlib est en quelque sorte un réfugié, il se ne réfugie pas derrière la moindre excuse pour apprendre. Il prend même des cours en français en dehors de l’école. Beaucoup de cours. Très rapidement, il progresse à grande vitesse. Hlib est un jeune garçon vif et volontaire.
Les enseignants qui l’accueillent font ce qu’ils peuvent. Pour eux aussi c’est une expérience nouvelle. Chacun fait de son mieux, en passant par l’anglais, par les gestes. Mais ce n’est pas toujours suffisant.
Saint-Genès La Salle décide alors de recruter un enseignant spécialisé dans l’apprentissage du français comme langue étrangère (FLE) : Olivier Guionaud. Il accompagne trois jeunes venus d’Ukraine, d’âges différents.
Hlib apprend très vite. Dans certaines disciplines, il devient petit à petit un élève comme les autres. Il apprend même à faire des blagues en français, signe d’un apprentissage fin et subtil de la langue.
Grâce à l’accompagnement de Monsieur Guionaud, Hlib s’est préparé à un examen difficile pour un jeune de son âge : le DELF niveau B1 (d’ailleurs, le DELF B1 permet d’obtenir la nationalité française). A titre de comparaison, certains de nos jeunes élèves français obtiennent le niveau B1 en anglais en fin de 3e, voire en seconde ou en première seulement. Hlib, lui, l’a obtenu en fin de 5e, à peine deux ans après son arrivée en France !
Son ambition, désormais, est de passer le niveau B2.
La remise de son diplôme fut un grand et beau moment, en présence de sa maman Hanna. Hlib a souhaité la présence de certains des ses copains et des adultes qui l’ont accompagné, notamment Véronique Manceau, alors AESH, qui a passé beaucoup de temps avec lui pour discuter et
apprendre les petits rien de la vie de tous les jours. Un moment d’émotion et de fierté partagées.
Merci et bravo à toi, Hlib. Tu peux être fier de ton parcours ! Et merci de nous avoir fait grandir en humanité !
Vincent BUARD, directeur du collège de Bordeaux
Retour sur les Portes Ouvertes de l’Établissement
Les journées portes ouvertes de l’Ensemble Scolaire Saint Genès La Salle ont permis aux familles et futurs élèves de découvrir un environnement éducatif d’exception. Sur nos 3 sites géographiques de Bordeaux, de Talence et de Saint Michel, les équipes pédagogiques et éducatives ont accueilli les nombreuses familles. Cet événement a été l’occasion d’explorer les infrastructures de chaque unité, de rencontrer les enseignants et d’échanger avec les élèves actuels sur leur vie dans l’établissement.
Les visiteurs ont pu découvrir les locaux : salles de classe, laboratoires, espaces sportifs et équipements numériques mais aussi les spécificités de nos filières professionnelles de la transition énergétique, du numérique, du transport, de la vente et du commerce sans oublié nos BTS audiovisuel qui ont réalisé un plateau TV en direct.
Rencontrer les enseignants et comprendre les méthodes pédagogiques, échanger avec les élèves sur la vie scolaire et les activités périscolaires, assister à des présentations des projets éducatifs et artistiques sont autant d’atouts pour mieux connaitre le travail que réalisent chaque jours les environ 300 adultes au service des jeunes.
Saint-Genès La Salle s’efforce de dispenser un enseignement de qualité et de faire grandir chaque jeune à travers les valeurs du Projet Educatif Lasallien.
My Taylor is … sportif !
John Regan est professeur d’éducation physique pour les élèves de primaire et enseigne le sport dans sa langue natale, l’anglais.
L’enseignement de l’EPS est une discipline qui se prête particulièrement bien à la pratique d’une langue étrangère. Elle a pour atout majeur de joindre la démonstration, l’exercice, la pratique physique à la verbalisation.
Les élèves apprennent et découvrent la langue pendant leur séance de sport à travers des consignes simples. Le professeur adapte le niveau d’anglais en fonction du niveau des élèves. L’EPS favorise la verbalisation des élèves en anglais par la richesse des différents rôles propres à chaque activité physique enseignée.
Une Mémoire Vivante : La Compagnie A Contra Tempo au Lycée Professionnel
Dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, Mme Caron et M. Brunet, enseignants de lettres histoire ont invité les élèves du Lycée Professionnel a assisté à une représentation bouleversante de la compagnie A ContraTempo. Adapté du livre « Retour à Birkenau » de Ginette Kolinka, le spectacle a offert une plongée poignante dans le témoignage de cette survivante, racontant avec force son passage dans l’horreur des camps admirablement interprété par Capucine Derval.
Mêlant théâtre, musique et narration, la mise en scène sobre et puissante a su captiver les élèves, tout en les confrontant à l’importance du devoir de mémoire. À travers ce récit, c’est toute une génération qui se trouve invitée à réfléchir sur les leçons de l’Histoire et à s’engager pour que jamais ces tragédies ne se reproduisent.
Cette représentation, suivie d’un échange avec les artistes, a permis aux élèves de poser des questions et de partager leurs émotions, rendant cette expérience profondément marquante. Un moment d’humanité et de réflexion, qui restera gravé dans les mémoires.
Toujours avec Arnaud
Au collège de Talence, on a fêté le @vendeeglobe et encouragé encore et encore @arnaud.boissieres , le chouchou de Saint-Genès La Salle car ancien élève du collège. Tous les élèves de 4e, animés par des tales ayant participé au VG en 2020 ont passé la matinée dans des ateliers en lien avec la mer, les océans, les bateaux… Des chants, des danses, des rires ! Une belle fête avec, à la baguette, ou plutôt à la barre, M. Pigneux !
Rassemblés au CDI avec les élèves de CM, les élèves ont pu assister aussi à une visio en direct depuis les océans, avec Arnaud Boissières qui a pu parler de sa vie de solitaire sur les mers et les océans du monde.
Même si, à cette heure, nous venons d’apprendre l’abandon de Cali sur son 5e Vendée Globe à quelques jours de son arrivée aux Sables d’Olonne , nos encouragements restent les mêmes.
Bravo à Arnaud Boissières pour tout ce qu’il nous a donné en émotion et rdv dans 4 ans !
Concours d’Écriture : Noël sans la Lettre « E »
Les documentalistes du CDI de Bordeaux ont lancé un défi captivant pour tous les amateurs de mots et de créativité : composer un texte sur le thème de Noël sans utiliser la lettre « E ». Inspiré par l’écrivain Georges Pérec et son célèbre roman La Disparition, ce concours a invité les participants à plonger dans l’univers du lipogramme, une contrainte littéraire fascinante.
Les élèves, qu’ils soient passionnés par la littérature ou simplement curieux, ont relevé ce défi avec brio. L’objectif ? Redoubler d’ingéniosité pour exprimer l’esprit de Noël, ses traditions, sa magie et ses émotions, tout en respectant cette règle audacieuse. Les textes sélectionnés ont été exposés pour partager l’imagination débordante des auteurs.
En participant, les élèves ont découvert une nouvelle façon d’écrire, où chaque mot compte, et où l’absence de la lettre « E » devient un moteur de créativité. Faire disparaître cette voyelle n’est pas une chose facile et pourtant… en laissant parler leur imagination et en convoquant la magie de Noël, le texte se dessine… sans E !
Bravo aux gagnantes de ce concours !