Un miracle
Un miracle? Oui, un miracle et même deux ! Un grand et un plus petit si l’on peut dire!
Le premier, le grand, vous le trouverez représenté sur l’un des vitraux de la chapelle de Bordeaux, l’avant dernier plus exactement dans l’ordre chronologique de la vie de Saint Jean-Baptiste de La Salle, juste avant celui qui représente son départ vers le Père.
Ce miracle, c’est celui qui a déclenché la canonisation de notre Saint fondateur. Sur ce vitrail, vous y verrez une famille réunie autour d’un lit sur lequel se tient un jeune garçon de 11 ans qui annonce sa guérison.
Le petit miracle est celui que nous avons eu en cette année du 150e anniversaire de notre institution quand nous avons eu la visite de M. Hugues ROBLOT qui n’est autre que l’arrière petit fils de ce garçon. Accompagné de son épouse et de son petit fils Tristan, il a pu rencontrer la communauté des Frères et nous raconter l’histoire de son arrière grand père Étienne de Susanne, l’heureux miraculé.
C’est avec émotion qu’il a commencé le récit qui ouvrit la voie de la canonisation du Saint Fondateur en 1888.
« Étienne de Susanne, un garçon de onze ans était dans un état grave. Il souffrait d’une forme de rachitisme si violente que son pouls était à 140, son corps était si courbé que son front touchait ses genoux. Ses parents, de bons chrétiens, avaient perdu tout espoir de le sauver mais souhaitaient qu’il reçoive sa première communion avant la fin de l’année.
Parlant de leur résignation et de leur douleur à Mgr de Bonnechose, il leur dit : » Si j’étais dans votre situation, je demanderais au Vénérable de La Salle de guérir votre enfant. Il a guéri le Frère Adelminien et il sauvera et libérera peut-être aussi votre fils. »
La grand-mère du garçon, qui aimait beaucoup son petit-fils, était présente et a immédiatement entamé une neuvaine. Le troisième jour, le garçon déclara qu’il croyait qu’il serait guéri. Peu à peu, les souffrances de l’enfant s’atténuèrent et il continuait à dire : « Oui, oui, Jean Baptiste de La Salle me guérira à la fin de la neuvaine ». Se tournant vers sa mère, il lui dit : « Prépare mes vêtements pour aller à la messe. » À la fin de la neuvaine, le garçon se sentit complètement guéri. Le lendemain, il fut reçu à l’église pour remercier Dieu de la guérison qu’il avait reçue. »
Quel moment émouvant que de se remémorer cette histoire et l’entendre de la bouche du descendant d’Étienne de Susanne.
La visite de la famille Roblot touchait à sa fin, il ne manquait plus qu’à la conclure par une prière à Saint Jean-Baptiste de la Salle afin qu’il intercède pour nous auprès du Père.