En revenant d’Auschwitz Birkenau
Voyage en Pologne pour les lycéens
Paroles d’élèves…
Ce que j’ai vu ce jour-là, je ne l’oublierai pas et je ne veux pas l’oublier.
Ces images sont gravées dans ma Mémoire pour toujours… puis un sentiment de colère m’envahit… la colère ainsi que l’incompréhension face à de telles horreurs subies.
Les jours qui ont suivi le voyage ont été assez compliqués… j’avais des images en tête à longueur de journée… je suis devenue désormais passeur de mémoire et un témoin des témoins (grâce à Rena Stern témoin de la Shoah sauvée par Oskar Schindler).
J’ai vécu ce voyage comme une mission que j’ai pris peut être un peu trop à coeur… les émotions étaient trop fortes pour moi surtout à Auschwitz Birkenau.
Transmettre et pour toujour éduquer pour que tous soient conscients de cette horreur de l’Histoire.
J’ai beaucoup pleuré par appréhension, choc et tristesse… voir les cheveux, les portraits et les habits d’enfants m’a touché… j’ai du mal à réaliser ce qui s’est passé sur les lieux.
Longtemps plongés dans leurs cahiers,
Les élèves pensaient pouvoir deviner
Pourtant, leur professeur les avait à l’avance prévenus
Mais nul n’eut deviné que ce fut aussi cru.La haine ou la violence ne semblent pas être le meilleur remède
Au contraire, il faudrait plus d’entraide
Car dans ce monde hystérique et superficiel réside un espoir
Celui de voir un jour survivre la Mémoire.La visite de tous ces lieux restera ancrée dans ma mémoire, même si il a été difficile de parler de mes ressentis je sais que je ne suis pas prêt d’oublier ce que j’ai pu vivre; ce voyage m’a donné les outils et la volonté encore plus forte de m’engager contre la haine, la désinformation et la montée des extrêmes.
J’étais honteuse de pleurer car je voulais être forte pour eux comme ils l’ont été… J’ai réalisé en quittant la pièce et en voyant d’autres personnes pleurer que je n’avais pas à avoir honte car pleurer face à de telles monstruosités veut simplement dire que j’ai pris conscience de la souffrance des personnes.
Quand je suis entrée dans cette salle mon corps est devenu lourd… J’ai avancé doucement les larmes aux yeux comme un enfant à qui l’on dit de continuer de marcher alors qu’il ne le souhaite pas… J’ai pleuré quand mon regard s’est posé sur ces cheveux exposés…









